Un rêve africain en famille : pourquoi le Botswana ?
Ce voyage, nous l’avions rêvé pendant de longs mois. Une envie d’ailleurs, de paysages bruts, d’animaux en liberté… et surtout, de créer des souvenirs en famille, loin des écrans et du quotidien. Le Botswana s’est imposé à nous comme une évidence : un pays à la beauté sauvage, préservé du tourisme de masse, et parfaitement adapté à un circuit sur mesure. Oui, même avec des enfants !
Je vous partage ici notre itinéraire pas à pas, notre organisation, nos coups de cœur, et ces petits grains de sable (parfois littéraux !) qui rendent chaque voyage unique. Tout comme au retour d’une randonnée, on souffle, on se retourne… et on savoure.
Les premières étapes de l’organisation
Quand on voyage avec des enfants (les nôtres ont 8 et 12 ans), chaque détail compte. Et quand on part à l’autre bout du monde, en pleine savane ou dans le delta de l’Okavango, il faut une logistique sans faille – sans pour autant perdre la magie de l’aventure.
Nous avons donc opté pour un voyage sur mesure, mais avec une pincée de liberté. Pas question de faire partie d’un groupe organisé : je voulais choisir nos étapes, nos hébergements, notre rythme. Pour cela, nous sommes passés par une agence locale spécialisée dans les circuits personnalisés au Botswana. Un échange par mail, quelques coups de fil, et quelques semaines plus tard, notre itinéraire prenait forme, souple et bien calibré… comme un carnet d’aquarelles prêt à être rempli.
Attention, le Botswana est un pays qui se mérite : les distances sont longues, parfois ponctuées de pistes sablonneuses, et certaines régions ne sont accessibles qu’en petit avion. C’est pourquoi il est essentiel d’adapter le circuit à l’âge des enfants et à leur endurance.
L’itinéraire de notre circuit familial
Notre circuit s’est déroulé sur 14 jours, en alternant safaris, moments de détente, découvertes culturelles et petites aventures hors des sentiers battus. Voici le déroulé de nos étapes principales :
- Maun (2 jours) – Porte d’entrée du Botswana, parfaite pour se poser, prendre ses repères et s’immerger doucement dans l’ambiance africaine.
- Delta de l’Okavango (3 jours) – Un bijou de nature et notre coup de cœur. Balade en mokoro (pirogue traditionnelle), safari à pied, campement éphémère sous les étoiles… les enfants en ont encore des étoiles plein les yeux.
- Moremi Game Reserve (3 jours) – Premier vrai safari en 4×4. L’excitation des enfants quand nous avons vu un léopard se prélasser sur une branche restera gravée pour longtemps.
- Makgadikgadi Pans (2 jours) – Ces plaines salées sont un autre monde : silencieux, lunaire, magique. Et voir des suricates en liberté, aussi curieux que les enfants, était mémorable.
- Chobe National Park (3 jours) – Un concentré d’animaux, mais aussi une croisière inoubliable au coucher de soleil parmi les éléphants.
- Victoria Falls, Zimbabwe (1 jour) – En bonus, une escapade aux célèbres chutes d’eau, car elles se trouvent à moins de deux heures de route. Attention : passeport et visa nécessaires !
Les hébergements : entre aventure et confort
Voyager en famille ne veut pas forcément dire renoncer à la magie des camps et lodges. Grâce à l’agence, nous avons pu mixer les types d’hébergement :
- Des camps de toile « confort », avec sanitaires privatisés, matelas moelleux et repas préparés au feu de bois (et même une tarte à la papaye improvisée !).
- Des lodges familiaux plus classiques, avec piscine et services adaptés aux enfants – parfaits pour relâcher la pression après quelques jours de piste.
- Une nuit en bivouac « léger » dans le delta, sans téléphone ni réseau, mais avec le chant des grenouilles et les histoires de notre guide local comme berceuse.
Aucune nuit ne se ressemblait, mais toutes avaient ce petit quelque chose d’unique : un feu de camp, une lecture de contes africains, une girafe croisée à l’aube…
Le rythme idéal avec des enfants
Le plus gros défi dans ce type de voyage reste le rythme. On connaît nos enfants : trop de route et ils s’endorment. Pas assez d’action, et ils s’ennuient. L’équation devait être savamment dosée.
Voici les petits principes qui ont guidé notre itinéraire :
- Pas plus de 3 heures de route par jour, sauf exception. Sinon, on fractionnait avec des arrêts intéressants.
- 2 à 3 jours à chaque endroit pour mieux s’imprégner et ne pas enchaîner les valises trop vite.
- Des moments de repos intégrés : une sieste collective après le déjeuner, une soirée sans programme, un jeu de cartes au bord d’une rivière… on crée autant de souvenirs dans ces bulles de calme qu’au sommet d’une dune !
Les guides que nous avons rencontrés étaient également magnifiques dans leur approche des enfants : patients, passionnants, à l’écoute. L’un d’entre eux leur a même fabriqué un arc de chasse miniature à partir d’une branche et de ficelle végétale. Inutile de vous dire que leur valise du retour avait un air d’arche de Noé miniature…
Ce que le Botswana nous a appris
Il y a des voyages qui changent une famille. Pas seulement parce qu’on a vu le Big Five (ce qui, entre nous, est loin d’être le plus important). Mais parce qu’on a pris le temps. De regarder. D’écouter. De se retrouver… et parfois même de se taire ensemble, face à l’immensité d’un paysage ou à une girafe qui passe silencieusement tout près de nous.
Ce pays nous a aussi appris à ne pas tout contrôler. À accepter l’imprévu : une panne de 4×4 sur une piste (remplacée par un fou rire collectif), une horde de babouins qui bloque l’accès au lodge (on a patienté doucement, et découvert qu’ils étaient bien plus organisés que nous !)…
Et puis, il y a ces petites phrases d’enfants qui surgissent au détour d’un feu de camp :
« Tu crois qu’ils nous regardent, autant qu’on les regarde ? »
« Maman, t’as vu ? Le ciel ici, il est plus grand. »
Conseils pratiques pour organiser votre propre circuit sur mesure au Botswana
Parce qu’un bon récit, c’est bien… mais un peu de concret, c’est encore mieux. Voici mes conseils « de maman voyageuse » pour vous aider à préparer votre propre aventure :
- Choisissez une bonne saison : la meilleure période va de mai à octobre (saison sèche), idéale pour l’observation des animaux. Août reste le mois le plus doux et agréable.
- Passez par une agence spécialisée sur place. Vous économiserez du stress… et parfois de l’argent. Nous avons eu d’excellents retours sur plusieurs structures locales à taille humaine.
- Préparez bien les enfants : une carte du pays, des vidéos animalières, quelques mots en setswana… cela attise l’intérêt et rend l’expérience plus immersive.
- N’oubliez pas les indispensables : chapeaux légers, lampes frontales, jumelles (les enfants adorent s’en servir eux-mêmes), GPS offline ou carte papier (le réseau est parfois capricieux).
- Pensez à la santé : une bonne trousse à pharmacie, des répulsifs anti-moustiques, et un petit kit à base de probiotiques et pansements colorés… testés et approuvés !
Les petits bonheurs qui restent
Quand je repense à ce voyage, ce ne sont pas uniquement les scènes de safari qui me reviennent, mais l’ambiance d’ensemble : la poussière orange des pistes, le goût du pain au feu de bois au petit déjeuner, les conversations improbables avec des rangers au coin d’un feu… et cette sensation d’exister ensemble, plus intensément.
Notre itinéraire au Botswana n’était pas parfait. Mais c’est justement ce qui en a fait, pour nous, un voyage inoubliable. Il y avait de l’inattendu, de la joie pure, des découvertes partagées… et cette certitude que, parfois, s’aventurer loin, c’est surtout se rapprocher les uns des autres.
Alors si une petite voix commence à vous souffler « Et si on partait au Botswana ? »… écoutez-la. Elle a probablement raison.

